Le
Pape Saint Félix 1er (268 - 274) envoie l'Evêque d'Autun appelé Révérianus ainsi que le prêtre Paul
et 10 chrétiens dans le territoire des Eduens (capitale Autun, il s'étendait
jusqu'à Nevers) pour y annoncer l'Evangile. En
suivant la voie romaine d'Autun à Entrains, ces missionnaires arrivent dans
les environs, où était la cité de 30ha appelée maintenant Compierre. Nous
savons seulement que des soldats d'Aurélien (270 – 275), en garnison à
Châlons, arrêtèrent et décapitèrent ces 12 chrétiens en 274. Au
4ème siècle, paix et liberté rendues aux chrétiens par l'édit de
Milan (313), une cella est élevée sur les tombeaux des martyres au lieudit
aujourd'hui appelé Saint Révérien à l'emplacement approximatif du Champ de St
Paul vers l'intersection de la route de Brinon sur Beuvron et la route de Champallement.. Cella
devenue en 886 l'oratoire de Saint Révérien à l'emplacement de la mairie
actuelle, accordé par Charles le Gros au chapitre de Nevers, desservi
précédemment par les bénédictins de Saint Martin d'Autun. En
1076, ce monastère est affilié à Cluny avec le titre de prieuré conventuel
(le prieuré de la Charité affilié en 1059, il y a des liens étroits entre les
2 prieurés). Ce prieuré devient très riche car les prieurs bénéficient des
droits de seigneurie. Nous
voilà au 13ème siècle, époque de la construction de l'église
actuelle de Saint Révérien qui porte le cachet de cet ordre célèbre. A
son origine le clocher était sur la première travée du chœur, la nef et le
chœur étaient élevés d'un second étage avec des baies supérieures. Les
collatéraux sont étroits, le large déambulatoire aux trois absidioles rayonne
une douce lumière. Au
16ème siècle, les chapelles absidiales ont été décorées de
fresques toujours visibles aujourd'hui. Chapelle centrale
"EST" Fresque Assomption 16ème sc. Au
sud était le prieuré dont il reste un corps de logis carré du 15ème
siècle remanié vers 1500. En
1360, des brigands pillent le prieuré et l'église. En
1723, un incendie détruit la nef, il ne reste de l'église primitive construite du 12ème
siècle que le chœur et le chevet avec son déambulatoire, et les trois
chapelles rayonnantes. En
1789, il n'y a plus que 2 moines. A
la révolution française, en l'an II (1793), Saint
Révérien est rebaptisé Brutus-le-Bourg puis prend le nom de Saint Révézin
vers 1801 et enfin retrouve son nom d'origine Saint Révérien vers 1826. Il
faut attendre 1833-1840 pour que la nef soit reconstruite dans son style
d'origine : le clocher porche reconstruit en 1838 après son effondrement, les
6 premières travées et les collatéraux correspondants sont donc modernes,
dans cette nef, les chapiteaux sont sculptés en 1878. Un chapiteau de la nef
sculpté en 1878. Peinture "OUEST"
réalisée en 1898 par Emile PALEY (1843-1919) Au
19ème siècle Saint Révérien est florissant (élevage de bovins,
carrières de grès, flottage du bois) mais son activité dépérit au 20ème
siècle dû en grande partie à l'exode rural mais l'élevage de bovins et
d'ovins reste la principale activité de la commune. Un
petit train appelé Tacot est créé entre Nevers et Corbigny, Saint Révérien
aura sa gare dès 1905. Ce
train à voies métriques sera arrêté définitivement en 1939, faute de
rentabilité. La
commune compte 978 habitants en 1866 (record) mais n'en compte plus que 156
en 2017. |
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