Un
p'tit train… s’en va dans la campagne, de bon matin… plein d’entrain !!! Beaucoup
d’entre nous se souviennent de cette chanson, sur un air de rumba,
interprétée par André Claveau. Qui
a eu l’idée d’utiliser la force de la vapeur pour actionner des machines ? C’est
Denis Papin qui avait été surpris de constater que la vapeur, qui s’échappait
de sa marmite dans laquelle bouillait de l’eau avait suffisamment de force
pour en soulever le couvercle ! C’était en 1712. Joseph
Cugnot réalisa en 1769 le premier prototype de voiture automobile à vapeur et
en 1770 un second, grandeur nature, appelé le fardier Cugnot, prévu pour le
transport des pièces d’artillerie mais sera abimé par un accident à Vanves,
réparé en 1771 sera abandonné faute de financement. Le Fardier de Joseph
Cugnot (1770), conservé au Musée des Arts et Métiers à Paris (Photo DR) Le
26 février 1823, la première concession d'une ligne de "chemin de fer"
en France est ordonnée par le roi Louis XVIII. Il s'agit de la ligne de
Saint-Étienne à Andrézieux, 23 km, concédée à perpétuité à messieurs Beaunier et de Gallois pour le transport de houille. Cette
ligne fut mise en service le 30 juin 1827 et est donc la première d'Europe
continentale, la traction des wagons était réalisée par des chevaux. Carte de la première ligne
française en 1837 (Source Wikipédia). Le
1er mars 1832, premier transport de voyageurs à traction animale
puis la même année, on adopte la traction à vapeur entre Saint-Etienne et
Lyon. Ligne "Tacot du
Morvan" : Une
loi, du 11 août 1897 concède la construction d'un chemin de fer d'intérêt
local de Corbigny à Saulieu et de Corbigny à Chitry-les-Mines, à MM. Denèfle, Claverie et Boixo. Par
décret du 15 novembre 1901, on leur substitue la Compagnie des chemins de fer
de la Nièvre qui, le 3 novembre 1902, est remplacée par la Société des
chemins de fer économiques. La
ligne est ouverte de Corbigny à Ouroux le 4 août 1901, puis de Chitry-les-Mines
à Corbigny et d'Ouroux à Saulieu le 1er juillet 1903. Les
trains au nombre de quatre par jour circulent entre Corbigny et Saulieu de 5h
à 19h. Ils sont tractés par des locomotives à vapeur et comprennent des
wagons de marchandises ainsi que des voitures de première et de seçonde classe pour les voyageurs. À
une vitesse moyenne de 20 km/h, il llui faut
environ quatre heures pour effectuer le parcours de 76km. Un
essai de traction par automotrice sera réalisé en 1935 mais sans mise en
exploitation. L'écartement
des voies est d’un mètre appelé voie métrique. La
ligne "Tacot du Morvan" dessert les communes suivantes : -
Chitry-les-Mines, correspondance avec le Tacot Nevers Corbigny -
Corbigny (+ 4 km), correspondance avec le Tacot Nevers Corbigny et la gare du
PLM* -
Cervon -
Lormes (stations de Planvoy, Lormes et Sommée) -
Brassy et Gâcogne (Razou) -
Ouroux (stations de Chamerelle, Ouroux, Cœuzon-Savelot) -
Montsauche-les-Settons -
Moux (stations du Cerney,
Montsermage, Moux et
Chassagne) -
Alligny en Morvan (stations de Jarnoy,
Alligny, Champcommeau et
Fétigny) -
et pour finir dans le département de Côte d'Or : Saint-Léger-de-Fourches et
Saulieu (+ 76 km) Ligne "Tacot Nevers
Corbigny" : En
1903, une première section entre Chaumot-Chitry-les-mines
et Corbigny de 4 km voit le jour. Le
20 décembre 1904, la section Nevers - Saint-Saulge (43 km) est inaugurée. Le
"Courrier de la Nièvre, ancien Petit Nivernais" du dimanche 18
décembre 1904 relate ainsi l'inauguration du "Tacot" : Jeudi (15 décembre), à une
heure un quart, a eu lieu la réception provisoire de la section de ligne du
chemin de fer départemental de Nevers à Saint-Saulge. Le train d'inauguration
comprenait outre la machine et un fourgon à bagages, deux wagons de voyageurs. Dans le premier wagon ont
pris place les agents voyers et conducteurs des Ponts et Chaussées des
cantons traversés par le "tacot" ; quelques employés de la
préfecture et le personnel supérieur de la Société Générale des Chemins de
Fer Économiques. Dans la seconde voiture –
la voiture d'honneur – M. Magnand, avoué ; M. Séné, notaire ; les
représentants de la presse locale ; M. Frébault,
ancien pharmacien, etc., accompagnés de MM. Massé député, Duprey,
Dutray, Laurent, Moutheau,
conseillers généraux ; M. Amiot, maire de Saint-Benin-d'Azy ; M. Frottier, secrétaire général de la préfecture ; M.
Catonné, agent voyer en chef. Dans
ce même journal, la semaine suivante, soit le 25 décembre 1904, on peut lire
: M. le préfet de la Nièvre
vient de prendre un arrêté aux termes duquel la Société générale des chemins
de fer économiques est autorisée à ouvrir à l'exploitation pour les voyageurs
et les marchandises, à partir du 20 décembre courant, la section de ligne de
Nevers à Saint-Saulge sur une longueur de 42 kilomètres 420. L'ouverture
de la section entre Saint-Saulge et Chaumot - Chitry-les-Mines (27 km) le 1er
août 1905 permet de relier par le rail, Nevers à Corbigny. Cela représente
une longueur totale de 74 km. Elle est annoncée dans le "Courrier de la
Nièvre, ancien Petit Nivernais" du dimanche 30 juillet 1905. Une
autre ligne de 9 km est ouverte en 1913 pour relier Saint-Révérien –
Neuilly/Champallement – Brinon/Beuvron et avec une future extension vers le
Nord/ouest mais la guerre empêchera son développement. La petite ligne sera
active jusqu’à la fermeture du réseau en 1939. La
ligne " Tacot Nevers Corbigny " dessert les communes
suivantes : -
Nevers Gare PLM* correspondance avec les grandes Lignes Paris/Clermont-Ferrand. -
Nevers Échange rue de Paris (+ 3 km) -
Nevers Ville Mouësse (+ 4 km) -
Pont-Saint-Ours (+ 9 km) -
Montigny-aux-Amognes (+ 16 km) -
Saint-Jean-aux-Amognes (+ 20 km) -
Cougny (+ 22 km) -
Saint-Benin-d'Azy (+ 25 km) -
Sept-Voies Saint-Firmin (+ 30 km) -
Bona (+ 31 km) -
Saxi-Bourdon (+ 36 km) -
Saint-Saulge (+ 43 km) -
Ligny (+ 48 km) -
Crux-la-Ville (+ 50 km) -
Saint-Révérien (+ 56 km) correspondance avec la ligne de Neuilly/Champallement
– Brinon/Beuvron (+ 9 km) -
Les Bordes (+ 61 km) -
Guippy-Héry (+ 64 km) -
Chaumot-Chitry-les-mines (+ 70 km) correspondance
avec le Tacot du Morvan. -
Corbigny (+ 74 km) correspondance avec le Tacot du Morvan et la gare du PLM* (*)
PLM : Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée
(1857-1938) À
partir de 1929, le trafic est en régression. Entre
1933 et 1934, les trains de voyageurs sont supprimés et remplacés par un
service d'autocars. En
1935, un service assuré par des autorails "de Dion Bouton" est mis
en place. L'amélioration
de l'état des routes, le développement des transports par automobile (et
autocar) pour les passagers et par camion pour les marchandises, le coût
d'entretien des voies et du matériel ainsi que les accidents ont conduit à la
fermeture des lignes. Le
15 mars 1939 c'est la fin totale de l'exploitation y compris de l'antenne de
9 km Saint-Révérien – Neuilly/Champallement – Brinon/Beuvron. Le
tacot a été détruit pendant la guerre. Distances de taxation des
billets au départ de Saint-Révérien : Neuilly-Champallement (+ 5
km) Brinon/Beuvron (+ 9 km) Saint-Révérien 9h00
Neuilly-Champallement 9h12 Brinon/Beuvron 9h22 - Quotidien Correspondance en
provenance de Corbigny : 6h38 Saint-Révérien 7h32 Saint-Révérien 18h40
Neuilly-Champallement 18h52 Brinon/Beuvron 19h02 - Quotidien Correspondance en
provenance de Corbigny : 16h26 Saint-Révérien 17h23 Correspondance en
provenance de Nevers : 16h00 Saint-Révérien 18h32 Source
officielle : tableau n° 181 du Livret-Chaix de juin 1912 Source
: www.saint-saulge.fr/le-tacot
et WiKi58. Texte écrit pour le
journal municipal de 2017 par Bruno Piffret |
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